Pour la gestion durable de Nosy Hara et le renforcement de la résilience de la communauté face au changement climatique
Nosy Hara, une aire protégée en 2011 et de catégorie II selon la classification UICN, est un archipel qui attire des centaines de pêcheurs migrants, vivant et puisant leur source de revenus des produits de la pêche. Soutenir la communauté pour gérer durablement et respecter l'environnement dans lequel elle vit est l'une des stratégies essentielles de sensibilisation pour créer les bases d'une gestion communautaire. Certaines organisations non gouvernementales ont déjà contribué à faciliter les activités du CLP (Comité Local du Parc) en leur fournissant le matériel nécessaire pour la surveillance du parc. Cependant, en dépit de ces programmes, la gouvernance du parc reste aléatoire, compte tenu du taux de pêche illégale et d'exploitation évaluée. C3 Madagascar, en tant que partenaire technique et financier du parc depuis 2009, a d’ores et déjà mené une étude pour identifier les obstacles à une gestion réussie et a proposé des stratégies pour renforcer les communications entre MNP et les CLP pour une cogestion appropriée.
C3 Madagascar a initié le projet BIOPAMA pour promouvoir une gestion efficace et durable de la biodiversité du parc en renforçant les capacités des CLP dans le domaine de l'écologie marine : pour l’entretien, le suivi et le contrôle. Ce projet tend à améliorer la gestion et la gouvernance des zones prioritaires en s'attaquant aux limitations existantes, à appliquer le cadre juridique nécessaire pour parvenir à une conservation efficace et à soutenir les initiatives des communautés locales surtout en ce qui touche leurs moyens de subsistance. 21 communautés bénéficieront de formations en gestion, en communication, en suivi ainsi qu'en restauration de mangrove. 60% des cibles seront des jeunes et des femmes, en raison de l'importance de leur rôle dans le secteur de la pêche et de la gestion du parc, et surtout pour la promotion de l'égalité des sexes.
Avec 125 471 ha, Nosy Hara ne peut être supervisé par une seule entité. D’où l'approche communautaire décentralisée et C3 Madagascar a principalement mené des évaluations de la biodiversité marine et le renforcement des capacités communautaires dans la région depuis 2009 afin de créer un changement positif de comportement envers les ressources marines dans les communautés éloignées et mal desservies. Par ailleurs, le résultat du METT (Management effective Tracking Tool) en 2021 est d'environ 78% pour ce parc marin, exhibant ainsi les lacunes dans le suivi, le manque de communication et le laxisme dans la gestion de la pêche illégale, estimé à 20% par an depuis 2018. Une étude d'analyse de la chaîne de valeur de la pêche au poulpe sur 2 sites pilotes prioritaires du parc marin sera réalisée pour fournir un plan simplifié d'amélioration de la pêche. Aussi, il visera à assurer que ces captures illégales soient désormais régularisées en incitant les pêcheurs à s'inscrire auprès de la Direction Générale de la Pêche et à recevoir ensuite leur carte de pêche.
Ce projet/programme a été produit avec l’aide financière de l’Union européenne et de l’Organisation des Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifique par le biais du Programme BIOPAMA. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité de C3 Madagascar et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne ou du Groupe de pays Afrique, Caraïbes et Pacifique.
Gestion durable de la petite pêche : Une année de collecte de données par les communautés locales d' Ambolobozokely
Avec le programme ECOFISH, C3 Madagascar mène des activités de collecte de données sur la pêche artisanale dans le nord de Madagascar. Pour ce faire, les membres des communautés locales sont formés à la gestion durable de la pêche et ont choisi leur représentant pour former une équipe de collecteurs de données. Ces derniers ont été formés aux méthodes de collecte de données et ont suivi une période d'essai d'un mois. A noter que trois Zones Clés de Biodiversité, à savoir Baie de Rigny, Irodo et Nosy Hara, sont les bénéficiaires de ce programme. Après la mise en place de ces équipes de collecteurs de données dans les 3 ZCB, ils effectueront leur mission de manière autonome et l'équipe technique de C3 Madagascar communiquera régulièrement avec eux pour s'assurer de la qualité du travail.
En mars 2023, l'équipe d'Ambolobozokely a terminé une année complète de collecte de données. Il s'agit d'une réussite majeure compte tenu de la bonne qualité des données obtenues. Le traitement de ces informations sera assuré par C3 Madagascar et les résultats seront utilisés pour la gestion durable de la pêche artisanale. Les résultats seront également présentés à la communauté auprès de laquelle les données ont été collectées afin de l'informer et de l'éduquer sur la gestion durable de ses ressources marines. Maintenant qu'une année de données a été collectée, une analyse complète peut être effectuée et des scénarios de gestion potentiels modélisés seront proposés aux communautés et aux autorités compétentes.
Ce projet/programme est financé par l’Union européenne. Le contenu de cette publication est sous la seule responsabilité de C3 Madagascar et ne peut en aucun cas être interprété comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.
Protection des zones humides : les Juniors Ecoguards en action!
« Il est temps de restaurer les zones humides » tel est le slogan de la célébration de la Journée Mondiale des Zones Humides le 02 Février 2023. Madagascar compte actuellement 20 sites Ramsar dont la majorité se trouve dans des Aires Protégées. Les zones humides côtières telles que les mangroves séquestrent et stockent le carbone jusqu’à 55 fois plus que les forêts tropicales humides. Les marais salants, mangroves, herbiers marins et récifs coralliens peuvent protéger les communautés côtières des phénomènes météorologiques extrêmes. Et elles offrent des moyens de subsistance et de la nourriture pour des millions de personnes à Madagascar, allant des pêcheurs, de l’aquaculture au secteur tourisme. Cependant, ces zones humides disparaissent 3 fois plus vite que les forêts à cause des activités humaines et 25% de toutes les espèces qui y vivent sont en danger réel d’extinction.
Pour commémorer cette journée de célébration et sensibiliser à l'importance des zones humides, C3 Madagascar avec l'appui de TUSK Trust et ECOFISH, a organisé une journée d'éducation et de découverte du Parc National de Montagne d'Ambre avec les Juniors Ecoguards du CEG La Référence. Cet événement a été l'occasion d'enseigner et de sensibiliser les élèves à la valeur des zones humides. Après cette session éducative, une visite guidée du parc avec Madagascar National Park (MNP) a conclu la journée. L'objectif de cette visite était de présenter aux jeunes les services écosystémiques fournis par les forêts tropicales et les zones humides."Le parc est constitué d'un écosystème aquatique avec cinq lacs de cratère d'où partent des réseaux très denses de cours d'eau dans l'extrême nord. "MNP
Réhabilitation des écoles : les parents se donnent la main pour aider leurs enfants
Les communautés sont au centre de nos activités, nous travaillons pour leur bien-être. Toujours en interaction avec la population locale, C3 Madagascar reçoit souvent des demandes de leur part. En 2020, la communauté locale d'Ampondrahazo a demandé à l'ONG de reconstruire leur école, qui était en mauvais état et souvent inondée pendant les saisons des pluies.
Suite à leur demande, la collecte de fonds a commencé et Seacology a gentiment répondu à leur demande. Non seulement leur école sera réparée, mais des toilettes et un puits seront également construits pour l’EPP Ampondrahazo.
Pour la construction de l'école, C3 Madagascar, avec le soutien de Seacology, a donné des matériaux de construction et des équipements, et les parents des élèves ont réalisé la construction. Les travaux ont été achevés vers la fin du mois de janvier et l'école est maintenant fonctionnelle et prête à accueillir les jeunes élèves. En contrepartie de la subvention de Seacology, la communauté s'est simultanément engagée à planter au moins 7,5 acres de mangroves dans chaque village, à patrouiller les zones protégées 10 jours par mois et à surveiller les nids de tortues de mer pendant 20 ans.
Nouveau soutien à la sensibilisation à la gestion durable de la pêche artisanale
TANOMAFI et le réseau des clubs Juniors Ecoguards dans le Nord de Madagascar, à savoir les régions SAVA, Sofia, Diana et Boeny, viennent de recevoir un financement pour développer les clubs à travers ces régions. Ce fonds IORA financé un projet pilote qui vise à améliorer la gestion durable de la pêche artisanale dans le nord du pays par le biais de l'éducation à l'environnement. Les principaux bénéficiaires de ce projet sont les enseignants, les clubs Juniors Ecoguards et le réseau TANOMAFI.
L'objectif principal de cette initiative est de renforcer les capacités des enseignants en matière de gestion durable de la pêche artisanale et d'intégrer ce sujet dans le programme scolaire existant. Ce projet aura un impact sur une population de plus de 15 000 élèves et environ 150 enseignants seront officiellement formés. Les écoles recevront également de petites subventions qui leur permettront d'organiser des activités liées à la conservation de la biodiversité marine en dehors de l'école et de participer à la célébration de la journée mondiale organisée au niveau régional.
L'Indian Ocean Rim Association (IORA) est une organisation intergouvernementale dynamique qui vise à renforcer la coopération régionale et le développement durable dans la région de l'océan Indien par l'intermédiaire de ses 23 États membres et de ses 10 partenaires de dialogue.
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